25 mars 2005
Verneuil (suite)
Verneuil est étymologiquement la clairière de vergnes. Les deux éléments de ce toponyme sont d'origine celtique. La finale euil dérive de ialos, la "clairière cultivée". Or c'est bel et bien une clairière que saint Fiacre délimite avec son bâton miraculeux, renouvelant en cela un geste ancestral attesté dès l'époque de La Tène ancienne (- 500, - 250). "Le lieu de culte n'était rien d'autre, soutient Jean-Louis Brunaux, qu'une aire sacrée limitée par un fossé et parfois une palissade. (...) L'enclos est, en effet, la représentation la plus simple et la plus durable du lieu de culte chez la plupart des peuples indo-européens, et particulièrement chez les Grecs et les populations italo-celtiques. Le témenos et le templum, mots de même racine, ne sont rien d'autre que ce terrain "découpé". Un simple trait sur le sol, un sillon de charrue, un fossé suffisaient à délimiter la place du sacré." (Les Gaulois, Sanctuaires et rites, Errance, 1986, p. 28)
Ayant fortuitement retrouvé l'association Fiacre-Verneuil avec la statue du saint à Verneuil-sur-Avre, j'ai lancé hier une petite recherche systématique sur le web avec ces deux mots-clés. Et c'est ainsi que j'ai déniché la petite commune de Parnay, 49 habitants seulement, dans le Cher, sur les rives de l'Auron. Une commune berrichonne donc, qui s'honore d'une église Saint-Fiacre, mais aussi des ruines d'un prieuré dépendant de l'abbaye de Verneuil-les-Bois. Ajoutons enfin que la commune relevait de l'abbaye de Déols.
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