08 avril 2005
La flèche d'Apollon
Le lecteur attentif se sera sans doute étonné de ce que le nom même de l'ombilic berrichon ne soit pas encore apparu dans ces pages. A plusieurs reprises, l'axe ombilical, le parallèle de ce haut-lieu a été invoqué, exploré sans que la source même en soit établie. Il ne faut pas voir là une quelconque volonté d'appâter le lecteur, de le retenir par une manière de suspense, pour la bonne raison tout d'abord que le lecteur est rare et qu'aucune publicité n'a été donnée à ce blog. Un seul commentaire posté sur le site de Berlol m'a valu quelques visites dont je ne suis pas certain qu'elles se renouvellent. Alors quoi ? En fait, c'était une sorte de répugnance à afficher d'emblée la couleur, une envie de différer l'inévitable, de tourner autour du pot pour mieux s'en emparer. Mais en réalité, je ne tourne pas, je m'éloigne mais je ne tourne pas. Reculant sur cet axe que j'ai appelé principiel parce qu'il inaugure le mouvement cosmique, j'ai l'impression de bander l'arc qui décochera la flèche nous conduisant naturellement à la cible. L'explication ne me convainc moi-même qu'à moitié, mais je n'en ai point d'autre à proposer...
Filant la métaphore, c'est la flèche d'Apollon qui nous désigne la victime sacrificielle. Dans le mythe delphique, c'est ainsi que le dieu tue le serpent Python qui gardait le sanctuaire, portant lui-même le nom de Pytho et longtemps consacré au culte de Gê, la terre, qui rendait elle aussi des oracles.
Que Poitiers, fiché au couchant sur l'axe ombilical, ait été la capitale des Gaulois Pictones ne peut nous apparaître comme un pur hasard. La proximité phonique des noms est stupéfiante.
01:10 Publié dans Bélier | Lien permanent | Commentaires (0)
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