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04 mai 2009

Suin, Soudun et Issoudun

Saint Fleuret, qu'on retrouve à Mijault et à Estaing, n'est pas le seul lien qu'entretient la région avec le lointain Rouergue. Le Suin, dont nous avons déjà évoqué la légende des 365 gouffres, nous en procure un autre par son étymologie. Je me reporte là à celle que propose Stéphane Gendron. Sachons d'abord que Suin désigne aussi un hameau situé à la limite entre Preuilly-la-Ville et Pouligny Saint-Pierre, sur une hauteur. Voici maintenant ce que le chercheur écrit :

« P.ê du gaul. *Segodunum, avec segu- « force », c'est-à-dire « forteresse solide, imprenable » (DELA-MARRE 2003 : 228-9). A comparer avec Suin, commune de Saône-et-Loire, Sedunum au XIe siècle, avec Rodez, Sogodounon au IIe siècle chez Ptolémée, et Sion, ville de Suisse, Sedunum au IVe siècle. »

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Un autre lieu tout proche relève pratiquement de la même étymologie, c'est le château féodal du Soudun, situé à Néons-sur-Creuse, sur un promontoire dominant la rivière. Il se nommait autrefois Issoudun, comme la ville que nous connaissons bien, ou Issoudun-sur-Creuse.

Or, il se trouve que ce château du Soudun n'est pas sans rapport avec un autre château, celui de Rochefort, qui surplombe justement notre stèle de Sauzelles. Une légende rapportée par Chantal de La Véronne raconte l'ultime épisode de la lutte qui opposait de longue date les fées des deux châteaux. C'était à l'époque où l'évangile de saint Jean fut retrouvé... (A suivre)