06 février 2006
La Dame et le Pélerin
Cette figure féminine du palais de Jacques Coeur serait, selon Philippe Audoin, une allégorie alchimique. Ecoutons sa description remarquablement précise : « Les ailes, dont le plumage est ciselé avec une extrême finesse, s'étalent de part et d'autre des épaules sur lesquelles se dresse, entre l'attache de l'aile et la naissance du cou, une plume isolée, un rémige parfaitement droit et complaisamment détaillé.
On ne voit pas les pieds de la dame : elle est issante d'un petit jardin, clos d'une palissade de vannerie que surmontent diverses fleurs parmi lesquelles on peut reconnaître des églantines et des pâquerettes à demi closes.
De chaque côté de cette figure centrale, on distingue les « fantômes » de motifs qui ont été systématiquement martelés, on ne sait quand ni pourquoi, mais dont la silhouette rugueuse est encore très lisible. Il s'agit de rameaux fleuris, analogues à ceux qui garnissent le jardinet, et de deux coeurs sommés d'une croix pattée, très semblables à celui qui, à la porte d'accès de la chapelle, paraît dans l'oeuf philosophique. On ne saurait évidemment affirmer que ceux de notre cheminée étaient, eux aussi, chargés d'une coquille, mais il y a tout lieu de le penser. » (op. cit. pp. 146-147)
L'auteur a ensuite l'idée lumineuse de rapprocher ce bas-relief d'une gravure du XVIème siècle, « qui passe quelquefois pour représenter le théologien Gerson, mais qu'ailleurs on désigne simplement par Le Pèlerin(...) ». Arrivés à ce point, il nous faudra accompagner pas à pas son commentaire, en le faisant suivre du nôtre.
23:50 Publié dans Scorpion | Lien permanent | Commentaires (0)
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