Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22 octobre 2006

Denis Gaulois (7) : Grand Corps Malade

Il faut porter attention aux vecteurs des coïncidences, c'est-à-dire aux médias, aux supports physiques de l'information porteuse des synchronies remarquables. J'ai souvent remarqué des récurrences sur ces vecteurs, avant l'extinction finale. J'en veux encore pour illustration ce qu'on peut observer avec la dernière page du supplément Ile-de-France du Journal du Dimanche (édition du 15 octobre). Le 1er octobre, je relevai l'article en dernière page où Jérôme Charyn évoquait Hemingway. 

medium_silhouettesable.2.jpgOr, la semaine suivante, cette même dernière page était consacrée à Grand Corps Malade, alias Fabien Marsaud, un slameur qui a vendu récemment plus de 300 000 albums. Le titre de l'article est Le héraut de Saint-Denis. En effet, le jeune homme habite la ville depuis l'âge de 4 ans, et il lui voue un fier amour qu'il a exprimé dans plusieurs chansons (qu'on peut écouter ici) : « Saint-Denis, ville sans égale/ Saint-Denis, ma capitale. »

 

Il n'ignore pas le Récit qui fonde la ville : « La rue de la République mène à la basilique où sont enterrés tous les rois de France, tu dois le savoir/Après la géographie, petite leçon d'histoire. »

« Tous les dyonisiens, précise-t-il,  connaissent la légende : le périple jusqu'à la périphérie de Paris de ce martyr nommé Denis. Décapité, il a ramassé sa tête et a dû se dire : « Je préfère mourir en banlieue. » Alors il a marché, marché, passé la porte de la Chapelle. Au bout du rouleau, il s'est écroulé ici. La Basilique fut construite là où son corps a été enfoui. La basilique, je l'ai visitée une fois en CM1. J'y suis retourné pour un festival de musique classique. On y jouait le Requiem de Mozart, impressionnant avec cette acoustique ! L'endroit idéal pour slamer. »

Bon, ce n'est pas tout à fait juste : la première sépulture de saint Denis fut à Saint-Denis de la Chapelle, comme l'a montré Anne Lombard-Jourdan. Saint-Denis fut la seconde sépulture, effectuée après translation des reliques vers 627. Ceci n'est pas très important, on pardonnera à Grand Corps Malade de vouloir faire briller sa ville. Il reste assez saisissant de voir ici s'interpénétrer mes deux catégories, ces deux fils dont j'écrivais qu'ils « ne cessent d'ailleurs de se croiser, formant un brin qu'il serait bien artificiel de démêler. »

medium_gcmjdd.jpg

Commentaires

bonsoir Robin,

juste ceci - SLAMER - LARMES

Écrit par : colette | 13 novembre 2006

Monsieur,je tiens vraiment à te présenter toutes mes excuses mais j'avoue franchement que je suis étonné par le travail de recherche que tu continues à mener ;il va falloir passer aux choses sérieuses:UN BOUQUIN !!Chapeau bas !

Écrit par : papy grenouille | 12 janvier 2007

Les commentaires sont fermés.