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04 septembre 2007

Nunc est bibendum

L'outil indispensable du géographe sidéral est bien sûr la carte. Il est bien certain que ce qui m'a séduit de prime abord dans le livre de Doumayrou, c'est sa profusion de cartes et de schémas, de blasons et de figures géométriques . Mais je  ne l'avais  pas attendu pour user de la  carte Michelin de la région, sur laquelle nous imaginions nos périples vélocipédiques. Avec ses lieux-dits innombrables, ses trois points noirs promesses de ruines, ses liserés verts bordant  les routes tortueuses, ses gerbes bleues ouvrant sur des panoramas vertigineux, c'est un vrai trésor de rêveries que nous offrait le bibendum *alerte et rondouillard. C'est encore cette carte qui me sert le plus souvent, qui accueille mes tracés, mes crayonnés. Ainsi le bois de Souvigny, traversé par le méridien de Saint-Genou, y apparaît-il ainsi :



Mais il est parfois utile d'aller y voir de plus près. Il y faut alors la carte d'Etat-Major, pardon la carte IGN (le potentiel de rêverie est malheureusement moindre dans ce dernier prédicat, plus pacifique il est vrai - l'ancien montrant bien que la cartographie servait  d'abord à faire la guerre). Oui, la carte IGN au 1/25000 si possible. Des détails alors surgissent, que le bibendum avait négligé.

Je me suis muni tout récemment du logiciel Carto Exploreur de l'Est de l'Indre, qui me permet de visualiser sur l'ordinateur le contenu de plusieurs cartes papier, et c'est ainsi que le bois de Souvigny m'est apparu sous un autre jour :


Première surprise : le bois de Souvigny n'est plus désigné comme tel. Toutes les parcelles forestières de la carte portent un autre nom. Mais on ne perd pas au change, puisque le mot Souvigny apparaît à quatre reprises : en tant que  lieu-dit tout d'abord, placé à deux cents mètres seulement du méridien exact de Saint-Genou (l'église étant prise comme point nodal), puis comme ruisseau et comme étang, enfin comme dénomination d'une Tuilerie (les fours à briques ou à tuiles étaient très gourmands en bois de chauffage).
La situation de ces lieux est  similaire à celle des Souvigny étudiés dans l'inventaire : cerné par la forêt, en rapport avec l'eau. Seul le caractère frontalier ne paraît pas établi. Nous nous trouvons en effet encore assez loin de la limite sud de la civitas biturige.
Grâce à ce superbe outil informatique (il suffit par exemple de déplacer la souris pour avoir la longitude et la latitude de chaque lieu pointé), il est possible de mener un travail très fin autour de la microtoponymie des espaces traversés.
C'est avec son concours que nous allons  maintenant explorer une autre direction cardinale issue de Saint-Genou.
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On reste bien ici dans la thématique rabelaisienne de la beuverie... 

00:47 Publié dans Verseau | Lien permanent | Commentaires (0)

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