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17 mars 2006

Les saints confluent pour mourir

Refermons la page sur la luxuriante hagiographie vatanaise. J'ai gardé pour terminer, je ne dirais pas le meilleur, mais le plus illustre des saints en rapport avec la modeste cité actuelle. Ne patronne-t-il pas une des plus célèbres églises de la capitale, dont un best-seller récent a encore contribué à exhausser la notoriété ? N'a-t-il pas donné son nom, bien malgré lui d'ailleurs, à tout un style d'art religieux ? Vous l'avez sans doute deviné, il s'agit de saint Sulpice (que nous avons déjà rencontré par ailleurs, mais sans nous attarder).

 

Je ne pense pas que beaucoup de parisiens savent que la tradition le fait naître à Vatan...

Parents illustres, famille de premier rang, premières années à la cour de Bourgogne, les commentateurs insistent sur le voisinage royal de Sulpice (surnommé le Pieux ou le Débonnaire, à cause de la douceur de son caractère). Pourquoi placer le berceau de ce noble rejeton dans ce bourg obscur de Vatan ? Et si, outre le riche symbolisme, on l'a vu, qui s'y attachait, c'était parce que Vatan est à la fois sur le méridien de Neuvy et sur le parallèle de Bourges, dont le siège épiscopal  échut à Sulpice par nomination royale ?

Qui Sulpice choisit-il au terme de son existence pour lui succéder ? Un certain Vulfolède, qui n'est autre que saint Florent, que j'ai maintes fois évoqué (il est bien sûr possible que le même nom recouvre plusieurs personnes, mais c'est justement le nom qui est important) :

"Il quitta volontairement la dignité archiépiscopale et fit subroger à sa place Vulfolade (futur Saint Florent), l'an 642."

(Gaspard Thaumas de la Thaumassière, 1689)

Cette relation à Florent est d'ailleurs marquée sur le sol même du territoire par un axe Saint-Florentin- Vatan qui se prolonge jusqu'à Saint-Florent-sur-Cher.

 

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La méridienne de Saint Sulpice

Saint Sulpice fut inhumé dans le monastère de la Nef qu'il avait lui-même fait édifier, et qui prit son nom plus tard. Ce nom de Nef intrigue : en fait le monastère, « construit à l'ouest de Bourges, au confluent de l'Yèvre et de l'Auron, tirait son nom des barques (navis, nef) qui assuraient le service d'une rive à l'autre. » (Mgr Villepelet, p.  18.) Il est intéressant de noter que certains  saints, et non les moindres,  aiment à mourir près des confluents : ainsi l'illustre saint Martin rend l'âme à Candes Saint-Martin, au confluent de la Vienne et de la Loire.

Le culte du saint archevêque de Bourges fut introduit ensuite à Paris dès le IXème siècle avec le succès que l'on sait.



00:17 Publié dans Sagittaire | Lien permanent | Commentaires (0)

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