10 octobre 2007
Le triangle de saint Phalier
Ces trois Saint-Phalier (les deux lieux-dits et l'église de Chabris) sont les trois uniques occurrences du saint dans la toponymie berrichonne. Et au-delà, puisqu'une recherche menée dans la base de l'IGN ne m'a donné aucun résultat d'une localité portant ce nom. On ne saurait donc être soupçonné d'une sélection consciente ou inconsciente des données. Or, ce qui m'apparut immédiatement à l'issue de ce relevé, c'est que le Saint-Phalier levrousain était situé sur le même méridien que l'église Saint-Phalier de Chabris (très exactement 1°39'23''E pour l'un, et 1°39'13"E pour l'autre).
En traçant maintenant les alignements avec le troisième Saint-Phallier, celui de Graçay, on obtient évidemment un triangle. Première constatation : il n'était pas isocèle, comme le triangle de Saint-Outrille. Mais il était beaucoup mieux que cela, d'une certaine manière, puisqu'il était rectangle : les deux alignements formant un angle droit quasi parfait à Saint-Phallier de Graçay.
Il faudra être d'une singulière mauvaise foi pour oser prétendre que cette figure géométrique particulièrement remarquable, définie par trois points uniques en leur genre, résulte du seul effet du hasard.
Poursuivons : un triangle rectangle implique un cercle ( Si ABC est rectangle en A alors il est inscrit dans le cercle de diamètre [BC]), et le centre de ce cercle est le milieu de l'hypoténuse. Le segment de méridien Chabris-Saint-Phalier est cette hypoténuse dont le milieu se situe juste au-dessus du hameau du Rouet, non loin du lieu-dit Les Charrons (faut-il préciser que ce nom désigne les "artisans fabriquant les roues de chariots mais aussi de toutes les parties entrant dans leur composition (ridelle, cabestan, …) ainsi que des échelles de bois ou des barrières de bois".)
Le centre de la roue de saint Phalier
Après la roue de Nesmes et celle de Ménétréols, voici donc celle de Saint-Phalier, beaucoup plus vaste.
Ceci dit, le problème de l'origine de Phalier restait entier. Je décidai alors de reprendre l'examen du mot à partir de la souche latine qu'on lui donnait, à savoir Phalerius.
00:24 Publié dans Omphalos | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Fabuleux!
Écrit par : Marc Briand | 10 octobre 2007
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