Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15 avril 2008

Le Mal propre

1901783399.jpgC'est en lisant le dernier billet de Jean-Marc Bellot que j'ai eu connaissance du dernier ouvrage de Michel Serres. Comme Jean-Marc, je suis un fervent lecteur de ce philosophe toujours stimulant, qui aime à fouiller la langue pour y déceler les évolutions parfois mal discernables de nos sociétés. J'ai eu plaisir à le citer plusieurs fois, en particulier à l'amorce de l'étude du onzième signe zodiacal, ce Verseau/Aquarius dont je n'ai d'ailleurs toujours pas bouclé le parcours (mais cela s'approche).

Et, en cette occasion, j'ai d'autant plus de plaisir à rencontrer sa pensée qu'elle vient directement faire écho à la problématique soulevée dans mes derniers articles, à savoir cette interrogation sur le sale et le sacré, le rapport du déchet et du sordide au haut-lieu consacré. Intitulé  Le Mal propre, ce court essai  montrerait  que propriété irait de pair avec saleté : "Michel Serres, écrit Jean-Marc, y avance l'idée que ce qui nous est propre ne l'est que parce que nous le marquons avec nos sécrétions intimes. D'entrée, nous voilà en présence d'un oxymore puissant en forme de jeu de mots : le propre (ce qui m'appartient) est le sale (ce que je souille)."
N'ayant donc pas encore lu l'ouvrage, je renvoie au billet cité ainsi qu'à celui de Renaud Certin et Aurélia Blanc (Fragil.org), où l'on pourra trouver aussi un commentaire audio du philosophe Ollivier Pourriol.

Commentaires

Bonsoir Robin des Bois,
Je me répète mais il faut lire "La vie de St Benoit Labre" d'André Dhotel. Comment honorer le Créateur dans la crasse la plus saisissante ? C'est du niveau de "La Vie de Rancé", du meilleur Chateaubriand.
Très belle expo Truphémus et puis, tant qu'à faire, nous avons vu Déols, Vicq et Neuvy Saint Sépulchre: que du bonheur.

Écrit par : Marc Briand | 23 avril 2008

Bonjour Robin, en forme de passage éclair. Je confirme pour André Dhôtel, dont il faut tout lire de toute manière, quand comme vous on vit sur la piste des "Pays où l'on arrive jamais" :)... Les zones blanches de Vasset en sont-elles? Je ne sais pas, en tout cas vos précédents textes sur ce sujet m'on fait écho, car j'avais eu la chance d'entendre parler de cet auteur par un ami collègue, et aussi parce que j'ai grandi en partie dans l'orbite du Montjoie! Avec le Paris et le Valois Nervaliens, l'axe Montmartre/Saint-Denis fut l'une de mes seules (et bien minces!) méditations géographiqueq sa(cra)les. Cet axe je le faisais, intuitivement et arbitrairement, se poursuivre jusqu'à ma ville, Arnouville, où est enterré Jean-Julien Champagne, et Sarcelles ou fut, dit-on, réalisée la Pierre Philosophale par Fulcanelli.

Bien à vous.

Écrit par : OrnithOrynque | 25 avril 2008

Bonsoir à vous deux, les dhôteliens ( je connais bien mal l'oeuvre d'André Dhôtel, il est vrai, mais je vous promets de m'y mettre).
En fait je connais mieux Jean-Claude Pirotte, qui est lui-même un grand admirateur de Dhôtel. D'ailleurs, le seul livre de Dhôtel que je possède est La chronique fabuleuse, préfacé par Pirotte.
Dans cette quête, les écrivains ne cessent de m'accompagner, bien plus que les penseurs dits mystiques, les ésotéristes et surtout les gourous New Age. D'où peut-être la relative tranquillité qui est la mienne ici : les purs lettrés n'y voyant que divagations farfelues, les purs amateurs d'étrange n'y ayant point ration suffisante de mystère (au lieu de Fragments de géographie sacrée j'eusse dû titrer La géographie Mystérieuse du Berry, terre de sorciers...).
En tout cas, c'est toujours un grand plaisir de recevoir vos visites.

Écrit par : Robin | 25 avril 2008

Les commentaires sont fermés.