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17 mars 2010

En lisant Jean-Pierre Le Goff (2)

"Dans le jardin de Claire et Jean-Pierre Fontbaustier à Gobert (Vouillon, Indre), les 26 et 27 septembre 1992, sous la coordination de Gérard Laplace, une dizaine de personnes utiliseront des ressources végétales pour mettre en place une installation qu'ils auront conçue. Celle que je propose  consistera en l'arrangement, suivant les suggestions du terrain, des oeufs que vous m'aurez confiés, et sur lesquels le nom de l'oiseau élu sera inscrit accompagné de vos initiales." (Jean-Pierre Le Goff, Le Cachet de la Poste, p. 72)

Ceci est la première mention d'une intervention de JPLG dans notre département. D'autres, nombreuses, suivront, ce qui ne saurait nous étonner, sachant (depuis le commentaire de Thierry) que le poète possède une maison à Châteauroux. On voit qu'il a délaissé pour une fois la perle au profit de l'oeuf (le chapitre concerné s'intitule De l'eau à l'air, de l'oeuf à l'oiseau).

Je n'ai jamais parlé ici de Vouillon, bien que son église romane mérite l'attention. L'historien Jean Hubert montra en 1966 que l'édifice actuel faisait suite à une importante tour-porche, appelée aussi galilée ou avant-nef. Ses dimensions en devaient faire le plus vaste prieuré dépendant de l'abbaye de Déols. Mais à l'origine, elle n'est qu'une simple chapelle mentionnée en 938 comme ayant été fondée par des moines bretons. Peut-être les mêmes, selon Gérard Granger, que ceux qui quelques années plus tôt ont fondé l'abbaye Saint-Gildas, près de Déols.

Maintenant, si je reprends ma vieille carte Michelin 68 traversée d'alignements comme un antique portulan, je constate que Vouillon se situe dans le prolongement de l'axe Saint-Valentin - Vatan. Si l'on ajoute qu'il est jalonné également par Le Petit Villiers et le Grand Villiers, on peut s'étonner de cette prolifération de noms en V. Dessin de la lettre évocateur du vol de l'oiseau ("ce n'est pas, écrit JPLG,  dans le monde clos de l'oeuf que nous trouverons l'air, c'est en aspirant au vol de l'oiseau qui en sortit que nous l'atteindrons"), ce qui nous incite à tracer l'autre branche du V originée à Vouillon, symétrique par rapport à l'axe méridien, qui n'est lui-même pas anodin puisqu'il vise  Saint-Aoustrille en étant tangent au cercle intérieur de la couronne de Ménétréols. Or, cet axe symétrique est pratiquement dans le prolongement de l'axe Bois Saint-Denis - Saint Denis (faubourg d'Issoudun).

L' oiseau élu dont parle JPLG serait-il par hasard un pigeon ? En tout cas, la ligne Vatan-Saint-Valentin-Vouillon rencontre juste après ce village le gros hameau de Boisramier.

Cette envolée vouillonesque m'a inspiré quelques autres pistes nouvelles, mais ce sera tout pour aujourd'hui.

vouillon.jpg
PS : On notera que le Loup, figure qui devait prendre beaucoup d'importance dans les équipées de JPLG, encadre ici en quelque sorte le lieu-dit à Gobert, où les oeufs furent installés, avec La Trace au Loup et la Fosse au Loup, sans parler de ce Croc à Marly, qui ne saurait déparer dans ce portrait.

 

Commentaires

Bonjour,
je découvre votre site aujourd'hui, 0NZE AVRIL 2011.Or, je ne sais pourquoi, et bien que je l'aie perdu de vue depuis plus de dix ans(peut-être onze...), je souhaitais savoir quelque chose de lui, -cela faisait bien longtemps que je navais reçu de petits courriers à l'encre bleu turquoise).
J'ai trouvé votre blog.
Les textes.
les nouvelles, ou tout au moins au sujet de Jean-Pierre.je l'avais rencontré à n congrès de fadistes, (gare de Fades)... né à Douarnenez, je crois de père inconnu..(?)
Nous partîmes à Ouessant, il me demanda de lui suggérer un mot, afin de "l'écrire". Je le lui donnai: "Seuil", et je reçus plus tard un "livret": Seuil.
Je recevais régulièrement ses petits imprimés-feuilletés-dessinés, j'ai le souvenir breton(je suis de cette terre Cornouaillaise)de cet homme émouvant et ému, quoique serré, avec comme un étau tremblant en lui.
Comment penser qu'il ne se souvient pas, comment penser?
Anne

Écrit par : Ansquer | 11 avril 2011

Bonjour Anne,
Très ému par votre commentaire. Je n'ai pas connu JPLG mais les échos qui me parviennent jusqu'ici me confortent dans mon idée de revenir sur ses traces, au moins sur ces terres du Berry qu'il a maintes fois arpentées. Je m'en veux d'ailleurs de tant tarder dans la mise en œuvre.
Vous me donnez un peu de l'énergie nécessaire pour pousser plus loin cette quête.

Écrit par : Robin | 11 avril 2011

Merci pour votre réponse, écho.

MAIS: comme il est bien frustrant, cet exercice virtuel, qui consiste à découvrir (et sur quelle intuition! le ONZE de l'année ONZE, ce nombre était un fétiche pour JP.) un message non signé, par l 'intermédiaire d'une "équipe".(Anonyme itou.)(Haut et fort, mais anonyme).
cela ne remet nullement en question la qualité de votre site et de ceux qui s'y trouvent(cherchent), non moins que la recherche poétique en elle-même.

Malgré cela,une interrogation demeure sur le sens même des relations qu'ils entretiennent...: objectifs, qui, eux, peuvent faire effet de sens, mais ne se substituent pas au sens: à la relation, la trace qu'elle laisse en nous selon les sensibilités humaines et poétiques, les origines et la mémoire,et la rencontre de tous ces éléments(création).

JPLegoff est sûrement du genre à se rendre à Sens-De-Bretagne pour connaître le sens,(ou, en tous cas, faire l'expérience du lieu et son nom)notamment, que notre correspondance humaine et de poètes, prenait...c'est ce qui m'a touchée, mais sa quête... la vôtre, pour vous?

Écrit par : Ansquer | 12 avril 2011

Onze, je ne savais pas que ce nombre était fétiche pour JPLeGoff. Il l'est aussi pour moi d'une certaine manière, étant donné que la rotonde de Neuvy Saint-Sépulchre, au centre du zodiaque symbolique dont l'examen est le sujet de ce site, est elle-même basée sur un cercle de onze colonnes, rareté relevée par Guy-René Doumayrou dans Géographie sidérale, livre qui a servi de socle et de point de départ à ma recherche. GR Doumayrou que connaissait bien JP Le Goff, à ce qu'il apparaît dans Le cachet de la poste.
Mais, si je comprends bien votre propos, vous regrettez l'aspect virtuel de l'entreprise, l'anonymat de la rencontre électronique. Comment dire alors ? Sachez néanmoins que tout ce que j'ai écrit ici s'est nourri de longues promenades sur le terrain. Ces lieux du Berry, je les ai pour la plupart arpentés, éprouvés, ressentis, écoutés ; je les ai vus avec le soleil et la pluie, sous la brume ou la neige, en hiver ou en été, j'y suis revenu, maintes fois pour certains. Et ce n'est pas fini.
Je ne sais pas bien le sens de tout cela, mais je hasarde des significations, je relie des points, je convoque des mythes et des légendes. Et en chemin, je rencontre des personnes comme vous, et cela c'est encore le meilleur de la quête.
Vous pouvez aussi m'écrire, si le coeur vous en dit, à mon adresse e-mail : robin.plackert@laposte.net.

Écrit par : Robin | 13 avril 2011

Bonjour, Robin

je vous remercie vivement pour votre réponse-écho, je vous écris quelque chose à votre adresse mail.
La quête, oui, la géographie que vous inventez, les personnes, une écriture de la vie même avec l'énigme de son propre chiffre en chemin.
A vos nouvelles
Anne

Écrit par : Ansquer | 22 avril 2011

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